Le jeune

Les garçons sont plus nombreux à abandonner leurs études que les filles. Les jeunes d’origine allochtone présentent un plus grand risque, les difficultés linguistiques et/ou le statut socio-économique jouant ici un rôle important. Les comportements (souvent indicateurs de problèmes psychologiques) comme la criminalité la consommation d’alcool et/ou de drogues entraînent le décrochage. Des problèmes de santé poussent aussi au décrochage.

La famille

Les enfants issus de familles monoparentales ou ceux dont les parents sont peu qualifiés ou peu impliqués dans la scolarité présentent un risque accru de décrochage scolaire. Les attentes des parents jouent un rôle important. Trop fortes, elles provoquent le stress à la maison. Trop faibles, elles entraînent une inclination de l’enfant au manque d’assiduité. Le statut socio-économique faible de la famille provoque également des difficultés. Des logements précaires ou trop peu spacieux impliquent que le jeune ne dispose pas d’un espace où faire ses devoirs. La violence intrafamiliale est également un facteur de décrochage scolaire.

Les fréquentations

Le brossage est la plupart du temps un phénomène collectif, dans 70 à 80% des cas selon Reid2. L’adolescent est souvent influencé par les jeunes du même âge (« peers »). Les conflits avec d’autres enfants, les bagarres, violences et le harcèlement engendrent eux aussi de la démotivation et de l’absentéisme. Un autre facteur de risque est le comportement asocial du jeune.

L’école

Une école agréable, un encadrement suffisant réduisent considérablement l’absentéisme. Les moins bonnes qualités didactiques d’un professeur peuvent entraîner de l’absentéisme calculé. Un mauvais choix dans l’orientation des études peut entraîner démotivation, absentéisme ou redoublement. Un bon accompagnement des élèves et des parents lors des étapes de transition est dès lors indispensable. La capacité limitée de certains bâtiments scolaires, la trop longue distance entre l’établissement et le domicile constituent également des facteurs de risque.

Le quartier

Les quartiers où l’on relève un pourcentage élevé d’allochtones, de personnes au faible statut socio-économique, de criminalité, présentent également un taux d’absentéisme supérieur. En Région bruxelloise, la pauvreté est prégnante : selon l’Observatoire de la Santé et du Social, un tiers des Bruxellois disposent d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté.

 

  • 2. Reid, K. (2011). The strategic management of truancy and school absenteeism: finding solutions from a national perspective. Educational Review 64(2), p. 211-222.

Pour en savoir plus, consultez l’étude réalisée en 2017 pour le Service École par la KULeuven3 sur la page Outils et documentation

Retrouvez ici des fiches thématiques sur les questions scolaires.

  • 3. Juchtmans, G. Mazrekaj, D. Meert, C. DeRick, K. De Witte, K. (2018) Absentéisme scolaire en Région de Bruxelles-Capitale, KULeuven HIVA- perspective.brussels