Le projet FARO est issu d’une collaboration entre le CLB Pieter Breughel et PAika, le service de pédopsychiatrie de l’UZ Brussel. FARO apporte son expertise en matière de santé mentale des enfants et des jeunes dans les écoles néerlandophones de la Région bruxelloise. FARO soutient les équipes scolaires en leur offrant un accompagnement intensif pour la résistance sans violence et la nouvelle autorité en classe et à l’école. Cette approche permet d’initier un changement structurel du climat scolaire et a des effets à long terme pour tous les élèves, même après la fin du coaching. FARO poursuit l’objectif de favoriser l’engagement psychosocial des jeunes et des enseignants, dans le cadre d’une approche préventive.
FARO propose une formation et un coaching dans des écoles de l’enseignement néerlandophone, primaire et secondaire, catholiques. Elle fournit aux équipes scolaires des moyens pour mettre en œuvre la méthode Nouvelle Autorité et Résistance Non Violente.
Lors de coachings intensifs, les enseignants et encadrants apprennent à éviter les réactions et les émotions pouvant entraîner une escalade. « Battre le fer tant qu’il est froid » implique de choisir de différer sa réaction et de revenir sur une situation conflictuelle plus tard, sous diverses formes : écrire une lettre, réunir toute l’équipe, structurer plus clairement les règles et attentes, appeler les parents pour leur faire des compliments sur leur enfant....
Après une formation délivrée pendant deux jours, avec outils pédagogiques et conseils d’un pédopsychiatre, ce coaching intensif s’étend sur une longue durée et se déroule dans l’école, lors de réunions hebdomadaires. Les collaborateurs du CLB Pieter Breughel sont présents une demi-journée à l’école, ils interviennent pour les questions ou situations les plus urgentes. Le trajet s’arrête lorsque la méthode et la philosophie sont intégrées structurellement dans l’école, lorsque les enseignants disposent des outils leur permettant de réagir sans violence aux comportements des élèves. Une permanence téléphonique et par mail permet aux enseignants de disposer d’un feedback en cas de souci. Demander de l’aide est considéré comme une force et non un échec. Dans un climat scolaire positif, les jeunes se sentent moins menacés, humiliés, exclus et harcelés à l’école. Ce climat engendre une diminution des renvois, des exclusions définitives, de l’absentéisme scolaire et du burn-out chez les enseignants.
POINTS FORTS
- Le projet FARO insuffle une nouvelle dynamique dans les équipes scolaires. Il permet aux enseignants de se soutenir davantage mutuellement et d’élaborer ensemble une attitude face aux comportements difficiles des élèves. Ils ont l’impression de ne pas être seuls face au problème, ce qui leur donne une énergie qui rejaillit sur les élèves et les collègues. Les réunions d’équipe hebdomadaires encadrées constituent le principal facteur de succès.
- Le projet FARO crée une plus grande ouverture pour parler des difficultés comportementales et de l’insécurité et brise le tabou qui pousse l’enseignant à fermer la porte de sa classe et à garder le secret sur ce qui s’y passe. Il permet aussi aux enseignants de mieux comprendre leurs propres réactions à la violence, et les paliers ou chaînes d’escalade qui en découlent.
- Les écoles où le trajet a connu le plus de succès sont celles où la direction soutient le projet et où l’organisation pratique est efficace (libérer du temps pour les enseignants par ex.) est au point.
- Une culture de communication constante renforce l’implication. Ce but est atteint lorsque l’accompagnateur rend les succès visibles, les explique, y participe lui-même (rôle de démonstration en classe) et recadre les expériences des enseignants dans la méthode.
- Une étroite implication des parents dans le projet est considérée comme une plus-value. Une soirée d’information leur décrit le projet et la méthode de coaching en Nouvelle Autorité et Résistance Non Violente.